En 2024, les bourses du Fonds Atlas sont devenues les bourses Normand-David en hommage à ce pionnier de l’ornithologie québécoise décédé en 2023.

Les sommes attribuées aux récipiendaires des bourses Normand-David sont puisées dans le Fonds Atlas. Ce fonds géré par le conseil d’administration de QuébecOiseaux est constitué des profits de la vente des deux atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional. C’est grâce à la générosité des directeurs de ces publications, ainsi qu'à leurs coéditeurs, qu’il a pu voir le jour.

Les objectifs des bourses Normand-David sont de contribuer à la protection des oiseaux du Québec ainsi qu'au développement du loisir ornithologique. Chaque année, le conseil d’administration de QuébecOiseaux détermine le montant global pouvant être consacré à des projets qui répondent à ces objectifs. Un comité de sélection indépendant évalue les propositions et détermine la somme accordée à chaque projet retenu.

La date limite pour soumettre une demande est le 15 décembre. 

Critères d'admissibilité

Le montant accordé pour un projet varie habituellement entre 1 000 et 3 000 $. Il peut exceptionnellement être plus élevé, selon la nature et l’importance du projet.

Tout projet soumis pour obtenir une bourse Normand-David doit impérativement être réalisé au Québec. De plus, le projet doit viser l’un des objectifs du programme énoncés ci-dessus. Par exemple, les types de projets suivants sont admissibles :

  • Promotion et développement du loisir ornithologique;
  • Aménagement et mise en valeur d’un site ornithologique d’intérêt;
  • Acquisition, vulgarisation et diffusion de connaissances sur les oiseaux;
  • Activités d’éducation et de sensibilisation auprès des jeunes;
  • Suivi et protection des oiseaux, en particulier les espèces en situation précaire;
  • Conservation des habitats d’oiseaux.

Tout organisme sans but lucratif à vocation faunique peut faire une demande de financement; il en va de même pour les individus présentant une lettre d'appui d’une autorité pertinente (p. ex. organisme de conservation, institution d’enseignement). Notez qu’à pointage égal, la priorité est accordée aux clubs et sociétés affiliés à QuébecOiseaux, étant donné qu’ils ont contribué de manière significative à collecte de données de l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec.

IMPORTANT : en tant que gestionnaire du Fonds Atlas, QuébecOiseaux ne peut émettre de lettre d’appui à des demandeurs.

Critères d’évaluation

La sélection des projets et les sommes accordées sont fondées sur les critères suivants :

  • Utilité du projet en tant que réponse à un besoin ou à un problème;
  • Capacité à atteindre ses objectifs;
  • Possibilité de mesurer concrètement les résultats du projet;
  • Visibilité du projet;
  • Rigueur de la démarche;
  • Contribution du demandeur et contributions externes;
  • Originalité, innovation et inclusion;
  • Appréciation générale.

Présenter une demande

Pour soumettre une demande de financement, les demandeurs doivent remplir le formulaire téléchargeable ci-dessous et le retourner à QuébecOiseaux à l'adresse bourses.ndavid@quebecoiseaux.org

Les demandeurs sont fortement encouragés à télécharger le Guide du demandeur, afin de s’assurer de déposer la meilleure demande possible.

Les personnes dont les projets ont été retenus devront signer une entente avec QuébecOiseaux qui fixera les obligations des deux parties, les conditions de l’aide financière et les modalités de versement.

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Découvrez les projets financés

 

Organisme : Observatoire d'oiseaux de Rimouski

Année du projet : 2025

Montant reçu : 4 000 $

Les suivis visuels de la migration sont essentiels pour évaluer les populations d’oiseaux marins, particulièrement ceux dont les sites de reproduction nordiques rendent le suivi difficile. Des espèces comme l’Harelde kakawi et le Plongeon catmarin demeurent mal documentées, et l’examen des programmes de surveillance aviaire d’Environnement et Changement climatique Canada a recommandé l’exploration de nouvelles méthodes, notamment des échantillonnages répétés sur des sites stratégiques.

L’observation de la migration est un outil reconnu pour analyser les tendances démographiques. Aux États-Unis, des réseaux organisés suivent efficacement les rapaces, mais le suivi des oiseaux marins reste limité en Amérique du Nord. Dans l’est du Canada, seuls deux sites assurent un suivi régulier : la pointe Lepreau (Nouveau-Brunswick), de façon sporadique, et le quai de Pointe-au-Père, coordonné par l’Observatoire d’Oiseaux de Rimouski. Ce dernier a permis de quantifier l’importance du flux migratoire dans l’estuaire du Saint-Laurent.

Afin d’assurer la continuité de la série temporelle amorcée en 2016, un suivi exhaustif est prévu au printemps 2025 à Pointe-au-Père. Le projet inclura également la création de supports pédagogiques pour faciliter l’identification des oiseaux marins.

 

Photo : Harle huppé © Suzanne Labbé

 

Organisme : Chapitre étudiant de la Wildlife Society de l’Université Laval

Année : 2025

Montant octroyé : 2 500 $

Le Projet Crécerelle, mené par le Chapitre étudiant de la Wildlife Society de l’Université Laval, œuvre depuis 2009 à la conservation de la Crécerelle d’Amérique, une espèce en déclin dans les Basses-Terres du Saint-Laurent. Grâce à un réseau de 50 nichoirs autour de Québec, le projet assure un habitat favorable à l’espèce tout en collectant des données essentielles sur sa population.

Chaque année, les membres du projet s’investissent dans l’entretien et le suivi des nichoirs, ainsi que dans le baguage des oisillons, contribuant ainsi aux efforts de recherche et de protection. En 2025, un partenariat avec le Séminaire Mariste de Québec permettra à des élèves du profil scientifique de fabriquer 24 nichoirs, doublant ainsi la production annuelle et renforçant la sensibilisation des jeunes à la biodiversité.

En plus de son volet scientifique, le projet mise sur l’éducation et l’engagement communautaire à travers des activités éducatives, la diffusion sur les réseaux sociaux et des tirages de nichoirs destinés aux propriétaires de terrains et aux ornithologues amateurs.

Enfin, le Projet Crécerelle offre aux étudiants une expérience pratique en gestion de projet, collecte de données et communication scientifique, les préparant ainsi à des carrières en biologie et en conservation.

 

Photo : Crécerelle d'Amérique © Julien Brisson

 

Organisme : Association forestière de la Gaspésie

Année : 2025

Montant octroyé : 3 000 $

Le projet Les oiseaux de la forêt offre aux élèves de 6e année du primaire un atelier gratuit pour les initier à l’ornithologie. Adapté à la progression des apprentissages du Ministère de l’Éducation, cet atelier permet de rejoindre un grand nombre d’élèves sur l’ensemble du territoire gaspésien.

L’activité débute en classe par une présentation sur les oiseaux forestiers, leurs besoins, leur rôle dans l’écosystème et les actions permettant de les protéger. Les naturalistes y abordent aussi l’utilisation du matériel d’observation, l’identification visuelle et sonore, ainsi que les bonnes pratiques en ornithologie. L’atelier se poursuit ensuite par une sortie dans un boisé adjacent à l’école, où les élèves appliquent leurs nouvelles connaissances en observant les oiseaux dans leur habitat naturel et en repérant des indices de leur présence.

D’une durée d’une demi-journée, cette activité immersive est animée par des naturalistes expérimentés qui partagent leur passion pour la faune et l’importance des forêts comme milieu de vie. Pour la plupart des élèves, il s’agit de leur première expérience sérieuse en ornithologie, une occasion idéale pour leur inculquer des bases solides et les sensibiliser à la conservation.

 

Photo : Moucherolle à ventre jaune © Michèle Daoust

 

Organisme : Centre d’interprétation de la nature du Lac-Boivin

Année : 2025

Montant octroyé : 2 500 $

Ces dernières années, plusieurs structures de nidification ont été installées au CINLB pour favoriser différentes espèces d’oiseaux : une cheminée pour le Martinet ramoneur, une vingtaine de nichoirs à Hirondelle bicolore, une dizaine de nichoirs tubulaires pour la sauvagine, cinq plateformes à Balbuzard pêcheur et une petite grange à Hirondelle rustique.

Dès la première année, les nichoirs à Hirondelle bicolore ont affiché un taux de nidification de près de 100 %, et un Canard colvert a occupé une structure tubulaire.

La prochaine étape consistera à installer des panneaux d’interprétation aux endroits stratégiques pour sensibiliser le public aux comportements de nidification et aux objectifs de conservation du projet. Ces panneaux s’intègreront aux activités éducatives de 2025, notamment les classes-nature, les visites guidées, le camp de jour et les conférences. En empruntant ces parcours, les visiteurs auront ainsi accès à de nouvelles stations de vulgarisation enrichissant leur expérience.

 

Photo : Hirondelle bicolore © Justin Taus

 

Organisme : Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E)

Année : 2025

Montant octroyé : 2 000 $

Ce projet vise à installer dix nichoirs pour l’Hirondelle bicolore, l’Hirondelle rustique et la Crécerelle d’Amérique au Sentier du Flâneur, sur l’Île d’Orléans. Ces espèces, bien que présentes sur le site, sont en déclin.

La construction et l’installation des nichoirs seront réalisées par le comité environnement de la municipalité de Saint-Pierre, avec l’aide des élèves de l’école locale. Deux sites le long du Sentier du Flâneur, un corridor écologique appartenant à l’Espace Félix-Leclerc, accueilleront ces nichoirs. Ce sentier relie divers habitats naturels, incluant friches agricoles, forêts matures, marécages et prairies humides, et offre un accès direct à la ZICO des Battures de Beauport et du chenal de l’Île d’Orléans.

Avec plus de 151 espèces d’oiseaux recensées au cours des dix dernières années, le Sentier du Flâneur constitue un lieu privilégié pour l’ornithologie. Il est l’un des rares sites publics et gratuits où les amateurs peuvent observer une grande diversité d’oiseaux, des espèces champêtres aux rapaces. En informant les ornithologues fréquentant le site, le projet favorisera aussi la collecte de données sur la faune aviaire.

 

Photo : Hirondelle rustique © Suzanne Brulotte