Petit Blongios

Le Petit Blongios est un très petit échassier d’à peine 30 cm de long. Son poids se compare à celui d’un Merle d’Amérique, ce qui est plus léger qu’une pomme! Sa calotte, son dos et sa queue noirs contrastent avec le reste de son plumage roux et blanc. Le mâle et la femelle sont semblables mais, chez le mâle, le dessus de la tête et le dos sont plus foncés et contrastent davantage avec ses parties inférieures. Le bec long et pointu du Petit Blongios lui permet de capturer ses proies (petits poissons, insectes et amphibiens) en eaux peu profondes. Il s’agit d’un oiseau plutôt difficile à repérer, entre autres parce qu’il reste souvent immobile et se confond avec son environnement.

Le Petit Blongios niche essentiellement dans les marais d’eau douce, avec une végétation émergente parsemée de zones d’eau libre. Il fréquente particulièrement les marais à quenouilles, mais on le trouve aussi dans des marais dominés par d’autres végétaux, comme le Roseau commun (phragmite), ou par des arbustes.

Le Petit Blongios est notamment affecté par la destruction et la dégradation des milieux humides, la détérioration de la qualité de l’eau, les espèces exotiques envahissantes (p. ex. Roseau commun, Salicaire commune) qui altèrent la structure des milieux humides, ainsi que les variations des niveaux d’eau, tout particulièrement pendant la période de nidification. Pour participer à la protection du Petit Blongios et de son habitat, plusieurs actions sont possibles.

Préserver l’intégrité des milieux humides et de leur végétation

• Éviter les travaux qui contribuent à l’assèchement (p. ex. fossés de drainage) et au remblai des milieux humides.
• Laisser la succession végétale suivre son cours dans une bande de végétation naturelle d’au moins 30 mètres en périphérie des marais.
• Prendre des dispositions pour éviter que les eaux usées (p. ex. fonte des neiges ou ruissellement) ne s’écoulent trop directement vers les marais.
• Éliminer, s’il y a lieu, les plantes envahissantes qui changent la structure de la végétation et nuisent à la santé des marais.

Limiter les dérangements pour ne pas nuire à la nidification

• Ne pas piétiner la végétation émergente ni chercher ou s’approcher d’un nid, ce qui peut notamment entraîner une augmentation de la prédation sur les œufs ou les jeunes au nid.
• Ne pas récolter les tiges de quenouilles ou d’autres plantes aquatiques en période de nidification.
• Éviter de produire des vagues avec une embarcation à moteur le long des cours d’eau navigables. Les vagues peuvent provoquer l’immersion ou la destruction des nids.

Consultez le dépliant Connaître et protéger le Petit Blongios